Aperçu

Considérée de l’extérieur, la langue française paraît un système
constitué de quatre éléments complémentaires : l’élément phonique,
l’élément sémantique, l’élément grammatical et l’élément graphique.
a. L’ELEMENT PHONIQUE
La langue française est constituée de sons qui lui sont propres. Il
importe de les réaliser correctement.
b. L’ELEMENT GRAPHIQUE
La langue française s’écrit au moyen de signes qui, dans leur
combinaison, se particularisent par rapport à toute autre langue. Son
orthographe n’est pas phonétique – à chaque son correspond un signe écrit
– mais elle est étymologique. Un même son peut être différemment
représenté.
c. L’ELEMENT SEMANTIQUE
En français, chaque mot veut dire quelque chose, chaque mot a un
sens qui se précise dans un contexte.
d. L’ELEMENT GRAMMATICAL
En français, il existe un système particulier des combinaisons de
mots, les uns avec les autres, pour exprimer une idée complète. On peut
songer à au phénomène de l’accord grammatical, à l’emploi des modes et
des temps, au rôle de l’article.
QUELLES POURRAIENT ETRE A-PRIORI LES CAUSES D’UNE
MAUVAISE EXPRESSION ?
On s’exprime mal en français pour deux raisons fondamentales :
a. L’ignorance de la langue
On s’exprime mal quand on ignore la langue française. On connaît
de manière imparfaite la grammaire et on dispose d’un vocabulaire
indigent. Il arrive fréquemment que l’on ignore la morphologie, que l’on
maîtrise peu de structures syntaxiques et que l’on ignore le sens même de
mots usuels. La conséquence est qu’on parle difficilement et on écrit avec
peine.
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b. La pauvreté de l’esprit
Le locuteur ou le scripteur n’a pas suffisamment d’idées sur le
thème à développer. Il peut ainsi introduire un texte au style maladroit.
Dans une conversation ou discussion, ses interventions seront pleines
d’hésitations. A ces raisons, on peut ajouter des problèmes d’ordre
psychologique.
QUELLES SERAIENT LES CONDITIONS D’UNE BONNE
EXPRESSION ORALE ET ECRITE ?
Elles sont généralement regroupées en trois points : la lecture, les
exercices oraux et écrits, et les outils indispensables.
a. BEAUCOUP LIRE
La lecture rend d’énormes services : elle nourrit l’esprit et fait
acquérir un bon style. Pour qu’elle soit fructueuse, elle doit être
méthodique. Le lecteur doit noter dans un cahier ou sur des fiches toutes les
richesses de son texte : le contenu, les structures intéressantes, les mots
importants et les termes techniques dans leur contexte, de manière à mieux
les assimiler. Il devra exercer sur les idées reçues tout son esprit critique.
Dans le choix de lecture, on devra donc privilégier les ouvrages
relatifs à son champ d’action. Cette prédilection n’empêche pas que l’on
s’ouvre à d’autres domaines.
b. FAIRE BEAUCOUP D’EXERCICES ORAUX ET ECRITS
De nombreux exercices oraux et écrits permettent d’améliorer
l’expression. Il faut les faire régulièrement car la langue ne peut pas
s’apprendre sans entraînement. Ces exercices peuvent prendre des formes
diverses :

  • A l’écrit : la structure de la phrase, la description, la dissertation ;
  • A l’oral : la conversation, la discussion, l’écoute de la radio, la
    lecture à haute voix.
    c. SE SERVIR D’OUTILS INDISPENSABLES
    Quiconque désire s’exprimer correctement doit régulièrement
    consulter les documents ci-après :
  • Une grammaire : elle permet d’éviter la dysorthographie et les
    solécismes ;
  • Un dictionnaire de la langue : il donne à l’auteur des précisions sur
    le sens de mots ;
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  • Un dictionnaire (un lexique) spécialisé : il fournit à l’homme de
    sciences la possibilité de connaître les termes de son domaine et de
    les utiliser à bon escient.
    DE LA NATURE DES MOTS FRANÇAIS
    Pour s’exprimer aisément en français, il faut disposer d’un
    vocabulaire suffisant. Celui-ci a des facettes multiples. De manière
    générale, on peut distinguer, en français, six groupes de mots :
  • Mots poétiques : utilisés par les poètes. Ils sont rares ou inusités en
    prose. Exemple : rivage, hymen.
  • Mots techniques : mots spécifiques, propres à un domaine de la
    science.
  • Mots littéraires : leur sens est déterminé par le contexte.
  • Mots courants : utilisés dans nos entretiens de chaque jour.
  • Mots familiers : utilisés dans nos entretiens avec les parents et les
    amis. Ils sont à éviter dans nos relations avec des supérieurs et/ou
    des étrangers. Exemple : type ; mec.
  • Mots argotiques : propres à un groupe, à un milieu plus ou moins
    fermé. Exemple : flic, bouffe.
    Il est finalement important de retenir qu’un homme de science doit
    utiliser le vocabulaire de son domaine. L’actualisation de celui-ci constitue
    une marque de sa compétence.
    LA STRUCTURE DU MOT FRANÇAIS
    La structure du mot français est la suivante :
    PREFIXE+THEME+SUFFIXE
    L’homme de science a créé beaucoup de mots grâce au préfixe et au
    suffixe. La connaissance du sens d’un thème, d’un préfixe ou d’un suffixe
    permet de découvrir facilement le sens de mots. Comparons : hydraulique,
    hydrogène, hydroélectrique ; bijection injection et surjection ; électrode,
    électrogène, électrolysade, électrolyse, électrolyseur.