LUSINGA MATAYI Matthieu, assistant à l’Université de Kinshasa, dans la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, depuis 2018. J’assiste le Professeur ITIMELONGO-TITI André, dans le cours d’Economie Monétaire Générale dispensé en troisième année de graduat. J’assiste également le Professeur KALONDA MBULU Gabriel, dans le cours de Macroéconomie dispensé en première année de Licence, département d’Economie.

Non, ce n’est pas tout étudiant qui obtient une distinction qui peut devenir un bon professeur, car en dehors de l’intelligence acquise, il faut avoir la passion et la capacité de transmettre aux autres, il faut également présenter un bon niveau de moralité. En ce qui me concerne, devenir un jour professeur était un rêve et une passion.

J’ai fait les humanités Scientifiques/option Math-Physique, et ensuite j’ai fait les Sciences Economiques/option Economie Monétaire à l’Université.

Le choix de l’Humanité Scientifique/Math-Physique, parce que je me sentais à l’aise dans les cours en caractère mathématique. Le choix des Sciences Economiques/option Economie Monétaire se justifie par le fait que notre monnaie nationale (le Franc Congolais) fait face à une dépréciation continue depuis son émission, causant la perte du pouvoir d’achat de nos compatriotes, laquelle a des conséquences néfastes sur leurs conditions de vies. J’ai opéré ce choix afin d’apporter ma contribution à la résolution de ce problème.

J’ai rencontré des difficultés financières. Je suis parmi les enfants qui ont connu des moments difficiles de la disparition de l’un des parents. En effet, j’ai perdu mon père depuis la troisième année des humanités. De ce fait, j’étais dans l’obligation de me prendre en charge pour me faire scolariser. Chose que je faite, malgré mille et une difficultés, se privant même de tout ce que la jeunesse peut apporter, jusqu’à terminer mes études universitaires.

Beaucoup d’éléments me poussent à devenir Professeur :  Le courage  Le dévouement  Un bon entourage, car mes professeurs ne cessent de m’encourager dans ce sens.

Dans le contexte actuel du système éducatif de notre pays, où on s’est basculé dans la précipitation vers le nouveau système, sans une préparation préalable au niveau de la base, ce nouveau système, qui est plutôt un meilleur système, ne s’avère pas favorable par rapport à l’ancien système.

Le niveau actuel de l’enseignement s’est sensiblement détérioré. Le nouveau système LMD n’est pas favorable pour la génération actuelle à cause de non préparation de ladite génération. Il est bon pour la génération future, à condition qu’on améliore la qualité de l’enseignement au niveau de la base.

Les études en ligne n’est pas un système encouragent, parce qu’il ne permet pas une bonne interaction entre étudiant et professeur, et il ne donne pas accès à un grand nombre d’individu.

Sur le plan économique je recommande : Aux étudiants d’opérer des bon choix qui leur permettront de contribuer à la diversification de notre économie, car cette dernière souffre de l’insuffisance de production. Aux professeurs, d’orienter les étudiants vers l’esprit entrepreneurial et de créativité afin que nous puissions arriver à transformer nos ressources en richesses nationales. Au gouvernement, d’associer les scientifiques (professeurs, chefs des travaux et assistants) à la réflexion sur le développement économique de notre pays.

Sur le plan politique, je recommande : Au gouvernement de cesser de politiser l’université, car cette dernière doit être apolitique. C’est un lieu d’excellence, où l’on doit réfléchir pour l’intérêt national. Par contre, il faut que l’autorité publique instaure des enseignements sur l’éducation civique pour réveiller la conscience patriotique de la jeunesse, afin de reconstruire la fibre patriotique perdue depuis longtemps. Aux étudiants et aux professeurs, de ne pas mêler la science à la politique.

Sur le plan social, je recommande : Au gouvernement, d’améliorer sensiblement les conditions de vie des professeurs, des chefs des travaux et des assistants, afin que ces derniers remplissent correctement leurs taches. De continuer à améliorer les conditions de vie des étudiants (logement, transport et restauration). Aux professeurs d’éduquer les étudiants en bon pères des familles. Aux étudiants, de respecter et de protéger les biens communs pour l’intérêt de tous.